Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige…
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
C’est l’heure où l’œil s’attarde, après la canicule,
Au rempart noir des monts dessinés au pochoir.
Le ciel s’est écoulé comme un grand déversoir ;
Le jour s’accroche encore aux ors du crépuscule.
Au rempart noir des monts dessinés au pochoir
La tour de Saint-Nazaire s’érige en majuscule.
Le jour s’accroche encore aux ors du crépuscule
Puis s’estompe à regret, mêlant l’obscur au noir.
La tour de Saint-Nazaire s’érige en majuscule
Sur la ligne des toits que dessine le soir
Puis s’estompe à regret, mêlant l’obscur au noir
Aux confins de l’espace où l’horizon recule.
Sur la ligne des toits que dessine le soir,
Mon esprit, prends ton vol ! Élève-toi ! Bascule
Aux confins de l’espace où l’horizon recule…
Et laisse-toi porter par la nuit vers l’espoir !