Contrairement à d'autres, ce sonnet
n'est absolument pas autobiographique !

…fort heureusement !

Octobre 2018.
Personnage traînant sa névrose

Névrose


Je hais le jour naissant qui réveille avec lui
Le rire de l’Aurore entre ses doigts de rose
Et fait s’épanouir en mon âme morose
Le désir écœurant d’un nouvel aujourd’hui.

Je hais ce ciel d’azur qui transpire l’ennui,
Cet horizon brumeux que l’espérance arrose
Alors qu’à l’occident la nuit qui se nécrose
Emporte dans ses peurs mon cauchemar enfui.

Je vais traîner, absent, les débris de ma vie
Sous le soleil désert, sans but et sans envie,
Jusqu’aux rives du soir où s’échouera mon cœur…

Et j’appuierai mon front au marbre de la tombe
Pour l’instant d'abandon que le Néant vainqueur
M’accorde chaque jour, tandis que la nuit tombe.