Cela se passait en novembre 1982 !
Depuis, nous y retournons tous les ans
pour renouveler notre CDD...
Une lectrice m'a adressé cet amusant commentaire :
« Les rimes chambre/novembre/ambre/gingembre
donnent d'emblée à votre poème une ambiance parti-
culière d'enchantement du quotidien : des mots simples
qui pourtant font rêver et voyager.
Idem pour thaï/ventail, Tendre/coriandre ; l'exotisme
sur l'évier, en somme !
Comme quoi pas besoin de grands mots ronflants
pour dire l'amour et savourer l'Asie sans exploser
son empreinte carbone ! »
La faim nous avait fait sortir de notre chambre
Et nous courions après la chère et la boisson
Dans un Quartier Latin noyé sous la mousson.
Te souvient-il, mon cœur, de ce soir de novembre ?
Nous trouvâmes enfin l’abri d’un porche où l’ambre
Et les ors abondaient ; sur l’épais paillasson
Nos impers détrempés gouttaient à l’unisson.
Les arômes de l’ail, du poivre et du gingembre
Présageaient les saveurs de la cuisine thaï
Et nous étions ravis, en poussant le ventail,
D’ajouter cette étape à la Carte du Tendre...
Nous aimons chaque année en revoir le décor
Et je sens sur ta lèvre un goût de coriandre
Quand nous scellons nos vœux pour une année encor.