J'ai une grande admiration pour ce peintre génial du début du XXe siècle, trop tôt disparu (1890-1918) dont la peinture convulsive exprime l'angoisse de la vie, de la sexualité et de la mort.

J'ai choisi, pour exprimer le caractère obsessionnel de son art, une forme fixe de poème qui tourne et se replie sur elle-même : la cyclanelle.
On trouvera la description de cette forme poétique en allant dans Versification/Abrégé de versification, puis en cliquant dans le sommaire sur la ligne LE POÈME /Formes modernes.

(L'illustration est un auto-portrait de Egon Schiele)

Juillet 2021.

Auto-portrait d'ES, 1913

Hommage à Egon Schiele

Éros et Thanatos

Ton regard nous atteint en plein cœur, Egon Schiele !
Ce talent torturé que ton siècle dément
Brise nos vieux tabous et notre aveuglement,
Ton art pétrit les chairs pour en faire son chyle.

Ce talent torturé que ton siècle dément,
Éros et Thanatos, démons de ta névrose,
L'ont fait jaillir, parfait, de sa métamorphose
Pour transmuer ton œuvre en un déchaînement.

Brise nos vieux tabous et notre aveuglement !
Déchire les poncifs, de ton trait virtuose !
Inflige-nous ces nus maculés de chlorose
Où le sexe est un cri, plus qu’un âpre tourment !

Ton art pétrit les chairs pour en faire son chyle,
Pour transmuer ton œuvre en un déchaînement
Où le sexe est un cri, plus qu’un âpre tourment :
Ton regard nous atteint en plein cœur, Egon Schiele…