C'est en participant au 40ème concours de poésie organisé par l'association « Les Plumes Limousines » que j'ai écrit ce poème. Le règlement propose en effet, dans une section « Poésie d'improvisation », de composer un poème à partir du premier vers d'une poésie connue. En l'occurence il s'agit du poème de Marcel Proust intitulé : « Je contemple souvent le ciel de ma mémoire » et qui commence par ces vers :
Le temps efface tout comme effacent les vagues
Les travaux des enfants sur le sable aplani
Nous oublierons ces mots si précis et si vagues
Derrière qui chacun nous sentions l’infini.
Le temps efface tout il n’éteint pas les yeux
Qu’ils soient d’opale ou d’étoile ou d’eau claire
Beaux comme dans le ciel ou chez un lapidaire
Ils brûleront pour nous d’un feu triste ou joyeux.
J'ai choisi, pour corser l'exercice
, la cyclanelle.
On trouvera la description de cette forme poétique en allant dans Versification/Abrégé de versification, puis en cliquant dans le sommaire sur la ligne LE POÈME /Formes modernes.
Septembre 2025.
Hommage à Marcel Proust
Ce qu'effacent les vagues
Le temps efface tout comme effacent les vagues
Sur la plage de sable un ultime récif.
Te souvient-il parfois de cet amour naïf
De mes seize ans troublés par tes promesses vagues ?
Sur la plage de sable un ultime récif
Balisait le parcours où nos ombres jumelles
Qui couraient devant nous me semblaient éternelles ;
Je regrette aujourd'hui ce bonheur fugitif.
Te souvient-il parfois de cet amour naïf
Qui mourut de chagrin dans tes yeux infidèles ?
J'ai gardé d'un matin de pleurs et de querelles
Ton regard attendri par mon aveu tardif.
De mes seize ans troublés par tes promesses vagues
Je regrette aujourd'hui ce bonheur fugitif :
Ton regard attendri par mon aveu tardif…
Le temps efface-t-il ce qu'effacent les vagues ?