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Septembre 2015.
Banc avec papillons

 


L’appel du soir

 

Derrière la maison, quand la porte entrouverte
Laisse entrer le silence et les frissons du soir
Je les vois, un à un, s’approcher et s’asseoir
Sur le vieux banc rouillé taché de mousse verte.

Ils aiment retrouver la façade couverte
Du chèvrefeuille en fleur aux senteurs d’encensoir
Et j’entends s’élever depuis leur reposoir
Le murmure apaisant de leur présence offerte.

Je sais tous leurs prénoms ; et les derniers venus
Qui cherchent mon regard, je les ai bien connus…
Je céderai bientôt à leur troublante instance :

J’ouvrirai grand la porte et leur dirai : Bonsoir !
Et j’irai sans regrets, sans peur, sans résistance,
Auprès d’eux – mes aïeux – à ma place m’asseoir.