Ce sonnet
m'a été inspiré
par le tableau
« La Nuit » de
William-Adolphe
Bouguereau
(1825-1905).
Bouguereau
est un peintre
que j'aime
beaucoup :
pour moi il est
à la peinture
du XIXe siècle
ce que Heredia
est à la poésie.
La Nuit
Ma belle ensommeillée,
Où cours-tu dans le noir,
Laissant entrebâillée
La porte du manoir ?
À peine réveillée,
Que fuis-tu dans le noir,
De brumes habillée,
Le long du promenoir ?
Vers quels monts et merveilles
T'enfuis-tu, toi qui veilles
Sur moi sans bruit ?
– Je suis les traces brèves
Et fugaces des rêves :
Je suis… la Nuit !