Davide Dizain de Lochac classique
Cœur-naufrage
"Qui sait si cette mer cruelle
Dans sa robe d'oronge, un coucher de soleil
S’aigrette en diamants sur la mer qui moutonne,
Tout murmure s'éteint pour l'heure monotone,
Avril ne viendra plus veiller notre sommeil.
La peine, au fil de l'eau, s'étend, se pelotonne,
Désaveu de l'amour à l'ombrage vermeil,
Dans tes yeux feuille-morte un orage détone.
Bateau sans gouvernail effrangeant l'univers,
Larmes d’écume à ce fracas de vents divers ...
La tempête engloutit les rêves de l'automne.
Oniris - Poésie classique, 13/10/2019.
Sympa Sonnet classique
L’invitation
Désir de femme est un feu qui dévore
J’aimerais voir briller une once d'étincelle
Dans vos yeux indiscrets qui fixent sans pudeur
Mes doigts licencieux musant avec ardeur
Pour livrer un sein nu sous le drap de flanelle.
Qu’il est doux d’éprouver la fièvre sensuelle !
Ce feu qui brûle en moi, prémices de bonheur,
Quand ma main se saisit du trésor enchanteur
À l'abri d'une douce et livide dentelle.
Pour vous faire l'amour harmonieusement,
Point de timidité mon bien-aimé farouche,
En cette chaude nuit, je vous ouvre ma couche
Et quitte pour vous seul mon dernier vêtement ;
Je devine un semblant de votre désir poindre,
Alors n’hésitez plus et venez me rejoindre !
Oniris - Poésie classique, 07/03/2021.